Voici les articles du Bulletin N°8 de l'association.
Troisième trimestre 2000.

 


SOMMAIRE DU N° 8


Éditorial:Gerard LABONNE  Traduction D.M:


Actualité

  • La pollution menace    Mare nostrum                                  Adrien Popovici
  • L'eau au compte goutte                                               Gérard Labonne 
  • Humour                                                                            Joel Chazeau

Culture et tradition


Mots croisés                                                  Claire Chazeau


Coup de Coeur


Editoria
Edito : les sources  

Des scientifiques français tirent la sonnette d'alarme : dans 30 ans, il sera difficile de trouver de l'eau potable. Erreur humaine ou fatalité naturelle?

Si les bouleversements climatiques, le réchauffement de la planète peuvent être impliqués dans ce constat, l'action humaine est loin d'être négligeable :  cultures intensives, politique hydraulique inadaptée, pollution, etc.

Et ce constat n'est pas purement français.

Chaque région d'Europe connaît ce problème avec des déclinaisons particulières. La Crète n'y échappe pas.  Pour affirmer sa place économique, la Crète a développé ses  principales sources de revenus : l'olivier, les agrumes et le tourisme. Mais ces sources de revenus tarissent les sources et les nappes phréatiques. Avec un réseau de distribution pas toujours bien maîtrisé, la gestion crétoise de l'eau répond difficilement à la demande. Quelques symptômes le montrent : le plateau du Lassithi a perdu son dynamisme d'antan, des coupures d'eau se multiplient en zone touristique, des zones de pollution apparaissent.

Tirer le signal d'alarme n'est pas jeter une bouteille d'eau à la mer, des solutions existent;  que l'on soit Crétois ou étrangers,  amoureux de la Crète ou visiteurs d'un jour, chacun à sa place et avec ses moyens, peut contribuer à construire ces réponses à l'image de ces jeunes français, parlementaires d'un jour de mai 2000, qui adoptent, pour la France, une loi de protection de l'eau des rivières.

Cette réponse juvénile, passée, hélas, trop inaperçue,  n'est-elle pas la preuve qu'une approche nouvelle de la nature progresse, n'est-elle pas source de sagesse?

 

Gérard LABONNE 

 

 

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La pollution menace    Mare nostrum  

Pollution, pêche excessive, eaux usées, …Dans son dernier rapport paru cet été, le Wold Wilde Fund (WWF) a recensé treize sites côtiers à haut risque en Méditerranée, sur une superficie marine étendue comme une fois et demie la France. Les facteurs de pollution sont bien connus : développement incontrôlé des installations côtières, marées noires, rejets agricoles et industriels (80% des eaux usées ne sont pas traitées), surpêche. Avec l'expansion démographique - les villes du littoral passeront, selon les prévisions, de 80 millions à 170 millions d'habitants en un quart de siècle, les touristes de 150 millions à 350 millions par an, avec les conséquences que l'on devine au niveau des eaux usées.
Dans le cas de la Crète, l'affaire qui a surgit cet été à propos de La Canée est à cet égard significative. Déjà, en 1992, la Grèce a été une première fois condamnée, à la suite d'une plainte de la Communauté, pour n'avoir rien fait dans cette région, où les rejets des bases militaires et d'hôpitaux polluaient, en particulier, un cours d'eau local. Deux fois de suite, en 1995 et en 1997, Bruxelles a une nouvelle fois saisi en vain la Cour de justice, puis demandé deux ans plus tard une astreinte quotidienne de 24 600 euros. Cette fois-ci, en juillet dernier, la Cour a donné raison à la Commission, mais elle a abaissé légèrement le montant de la sanction.
Ainsi, la Grèce va devoir verser 20 000 euros par jour à la Commission (7,3 millions d'euros par an). Il faut noter qu'il s'agit là d'une condamnation sans précédent. C'est en effet pour la première fois depuis son existence que la Cour de justice des communautés européennes a fait usage de l'arme de l'astreinte financière, pour obliger qu'un Etat membre applique le droit communautaire. L'imposition d'une astreinte a été renduepossible par le Traité de Maastricht de 1992. Elle est calculée en tenant compte de la gravité de l'infraction, de sa durée, et de la capacité à payer de l'Etat incriminé.
Dans le cas de la Canée, la Cour de Luxembourg a estimé que le paiement de cette amende "constitue effectivement le moyen le plus adapté aux circonstances de l'espèce ", et que sa gravité est certaine car "l'obligation d'éliminer les déchets sans mettre en danger la santé de l'homme et sans porter préjudice à l'environnement fait partie des objectifs même de la politique de la Communauté dans le domaine de l'environnement ".
Il n'empêche ! L'histoire retiendra qu'il aura fallu dix-neuf ans et demi entre le début de la violation et le verdict ultime ! On peut espérer au moins que cette décision fera jurisprudence et que les autorités locales seront à l'avenir plus exigeantes et plus attentives à l'environnement. Un effort pédagogique auprès des populations locales et de touristes ne serait pas du luxe. Surtout quand on possède un patrimoine aussi riche et unique que celui de la Crète.

Adrien POPOVICI

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L'eau au compte goutte 

Comment, sous un climat si chaud, ne pas se poser la question de l'eau ?
Comment, en voyant tous ces champs d'oliviers et ces serres, ne pas se poser la question de l'utilisation de l'eau ?

Comment, en voyant tous ces hôtels de plus en plus nombreux, ces plages aménagées, ne pas se poser la question de la gestion de l'eau ?
Et au cœur de l'été, cette question est d'une cruelle actualité, il n'est pas rare, en effet, qu'un village entier soit privé d'eau durant quelques heures, voire la journée, pour arroser les oliviers, ou les serres, ou encore alimenter les hôtels.

Il semble que cette année le problème touche davantage la capitale "Heraklion".
C'est ainsi que dans le journal " en date du 15 juillet dernier, on trouve un article s'intitulant "l'eau au compte goutte", relatant les faits suivants:

Il faut prendre des mesures d'urgence car il y a un énorme problème. On détourne l'eau des villages environnant Héraklion. La Direction Régionale et la Mairie ont décidé de faire les travaux et investissements nécessaires afin de régler une partie du problème. Des forages seront effectués à Krousona et Loutrakiou pour récupérer environ 10 000m3. D'autres forages devront avoir lieu pour récupérer 5000 m3 de plus.

La solution de fond n'est cependant pas dans ces forages. On envisage également de tirer l'eau de l'Almiros…/…

Dans le même journal, se trouvait le communiqué suivant de l'organisme de gestion de l'eau d'Héraklion

* Est il vrai queIl a un gros manque d'eau dans la ville, surtout l'été, qui nous crée de gros problèmes.

 

* Est il vrai queL'organisme de gestion de l'eau HDEYAH a prévu une série de travaux afin de remédier à ce problème, et essaie par ailleurs d'obtenir des subventions de l'Union Européenne.

 

* Est il vrai queEn attendant, il ne faut pas gaspiller l'eau. Il ne faut pas arroser les jardins, les cours ou les voitures. Attention également aux fruits. Car il est certain que le manque d'eau d'aujourd'hui conduira à la sécheresse de demain.

 

* Est il vrai queIl y a peu d'eau actuellement, il faut l'économiser.

Les questions environnementales touchent aussi la Crète. L'été est propice à ces questions, les réponses ne peuvent pas être seulement de saison

Gérard Labonne 

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Humour

 

Les reporters de Crète terre de rencontre sont allés sur le terrain, ils vous livrent ce trimestre quelques résultats de leurs investigations de cet été.Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou ayant existé n'est absolument pas fortuite.

Rubrique Sport:
Actualités des J.O de Sydney
Entraînement de l'équipe de France de cyclisme sur les plages de Crète.
Si cet équipage est sélectionné nos pronostics sur les chances de médaille sont plus que réservés

Rubrique tourisme
Bonne nouvelle, pour Noël, Mattel le fabricant des poupées Barbie lance le village de Barbie grandeur nature, hélas il est en Crète son nom est celui d'un Dieu grec. Innovation dans ce concept, la poubelle est sur la plage!


Rubrique conservation du patrimoine:
Les véliplanchistes bio se cachent mais ils parlent

Rubrique actualité de la rentrée:
Quand on adhère on sait qu'il faut prendre des risques.

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Le tissage à travers les ages

..

La pointe de Rethymnon datant du début du 20e siècle a perpétué les motifs décoratifs traditionnels

Les techniques du tissage ont traversé les siècles. Sur les statuettes ou sur les fresques minoennes on peut voir des motifs de vêtements témoignant déjà du métier de tisserand.Dès l'époque minoenne on utilisait les agnythes..L'usage de l'agnythe était facilité par une chaîne que l'on attachait à l'extrémité de l'objet


C'est de l'époque byzantine jusqu'au XIX ème siècle que ce métier atteint son apogée.De nos jours, le tissage a surtout un usage domestique, les mères fabriquant encore les tissus destinés à la dot de leurs filles. Les métiers à tisser sont généralement faits de hêtre, de noyer ou de mûrier. Comme vous le savez on trouve beaucoup de moutons et de chèvres en Crète. C'est ainsi que la laine fut la matière principale utilisée dans la fabrication des tissus.Après le lavage et le séchage, la laine était étalée et peignée à la main. Ensuite, grâce à une broche ou à une quenouille, on la filait.Puis on l'enroulait sur un dévidoir. Après avoir été trempé dans l'eau bouillante pour le purifier, le fil était prêt pour le tissage.
On utilisait également le coton cueilli en août. Ou encore la soie provenant de l'élevage de vers à soie nourris par les feuilles de mûrier.Le lin était utilisé dès l'antiquité. Ce sont les fibres contenues dans les graines séchées puis battues que l'on transformait en fil. On a retrouvé un vêtement de lin dans un vase en cuivre du 8e siècle en fouillant à Eleftherna (Rethymnon).
Les tissus crétois se séparent en 2 grandes catégories : les skoulata dont la surface est couverte de nombreuses ganses, et les deximata à la surface lisse. Les tissus sont comme je vous le disais, destinés à l'usage domestique, mais aussi à la fabrication des costumes crétois. Ils ont surtout de nos jours un usage décoratif, comme couvre- lit par exemple, ou alors on les pend aux murs, on les pose sur les coffres. Les femmes crétoises font également de très belles nappes agrémentées de dentelles et de broderies.
Le procédé de la broderie est aussi utilisé pour les costumes et les vêtements d'église.C'est au 17e siècle que cet art est apparu, notamment sous l'influence de la tradition byzantine.Sur les dessins on retrouve souvent des broderies faites avec des fils de soie multicolores. Ainsi parle t-on de la " pointe byzantine ", dessin projeté en couleurs vives sur un fond blanc.Les broderies destinées à l'église étaient autrefois faites dans les monastères et on les retrouve maintenant dans certains musées.Les tricots effectués à la navette, au fuseau ou au crochet ,sont souvent brodés en utilisant plusieurs sortes de pointes.


Le procédé de coloration des textiles est très ancien. On a retrouvé à Fournou Korfi près de Mirtos (Ierapetra) des bassins de teinture et de dégraissage.
Les peintures de Knossos montrent que les minoens teignaient leurs tissus en plusieurs variétés de rouge et de bleu, de jaune et de noir.
Les matières sont purifiées avant d'être colorées. On trempe les laines dans des matières astringentes.
La jacinthe fournit diverses nuances de bleu et de violet. La pourpre extraite des coquilles donne du rouge ou du violet.
Le kermes, un insecte, l'algue de mer et la garance ou Aligari, donnent du rouge.
Les feuilles de platane ou de noyer, les écorces de noix donnent le marron foncé.
L'arbrisseau " inule ", les feuilles d'amandier ou de grenadier donnent du vert.
Les crocus, les marguerites dorées, l'écorce de grenade, les feuilles d'osier, la camomille donnent le jaune.


Dès le minoen on fabriquait quantité de tissus de différentes couleurs. Au 13e et 14e siècle, on portait le style byzantin, puis au 15e siècle on suivit la mode vénitienne.Mais c'est au 16e que le costume encore porté aujourd'hui fit son apparition.L'homme portait autrefois un jupon court ou deux jupons superposés. Une large ceinture entourait la chemise, et l'on y glissait le long couteau en argent. De nos jours la "vraka" ressemble plutôt à une jupe culotte. Le costume masculin est agrémenté de bottes hautes (stivania) et d'un turban noir enveloppant la tête (sariki).


Le costume féminin est composé de deux pièces essentielles: une jupe clochée et un corsage. Le tout réuni par une forte ceinture. Un volant est cousu sur le fond de la robe au niveau des hanches. La fameuse Déesse aux serpents était vêtue d'une jupe à sept volants. Le corsage était largement décolleté et lacé sous la poitrine, laissant celle-ci entièrement nue.Il existe deux grandes sortes de costumes féminins: celui de Sfakia (à l'ouest) et celui d'Anogia.Le costume de Sfakia se caractérise par la jupe qui se porte par dessus la chemise et comporte plusieurs plis. Généralement cette jupe est de couleur pourpre et est ornée de cordons dorés.Le costume d'Anogia est constitué d'une sarza , sorte de tablier en laine rouge remplaçant la jupe, d'une chemise et d'un gilet, le tout agrémenté d'une ceinture et d'un foulard.La sarza est ornée d'un cordon large doré ou bleu.Le gilet est bleu, vert, brun ou noir, et décoré également de cordons dorés.


Le raffinement des costumes donne une large impression de joie de vivre, de spontanéité de vie, dégagée de toute contrainte. Cette tradition nous offre un merveilleux aperçu de la vie quotidienne aux temps des minoens qui ont laissé à la Crète et à ses habitants un formidable héritage d'une civilisation hors du commun.

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Mots croisés. 

LE REGIME CRETOIS OU MEDITERRANEEN

Vertical

1 Dans le verger.
2 Délices de l’escargot.
3 Exception du Périgord.
4 Cuisent dans leur gîte.
5 Préféré à la viande.
6 Légumes préconisés.
7 Bulbes aux nombreuses tuniques.
8 Crudité cramoisie.
 
Horizontal
A Légumes longue conservation

Arme secrète du régime
 C Grâce à Dionysos
D Faux amis grecs
E Ondulent dans les champs
F Fruit offert par Athéna
G Couleur de viande recommandée
H Ogive déconseillée


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Vamos le pays du tourisme intelligent 

 

 

.Au premier regard, rien de particulier. Située à égale distance entre le port de pêche qu'abrite la cosmopolite ville de Georgioupoli et la station balnéaire, autrefois élégante de Kalives , sur le côte nord de la Crète occidentale, la petite ville de Vamos - 600 habitants environ - ressemble bien, aux autres bourgades de la presqu'île d'Apokoronou avec, par rapport à certaines d'entre elles, un handicap de poids aux yeux du touriste pressé : celui de tourner le dos à la mer, présente pourtant à moins de dix kilomètres à la ronde.
De Vamos, on voit surtout les montagnes. A l'horizon, été comme hiver, se profilent au loin les imposantes montagnes Blanches , qui culminent à plus de 2 500 mètres d'altitude, dans un axe parallèle à celui de derrière la Canée, qui peut se flatter d'en bénéficier des deux : côté nord, la mer et le charme d'un port vénitien, côté sud la montagne et la fraîcheur garantie quand le thermomètre remonte à 40°C.
Mais à la différence de l'ancienne capitale de la Crète, vu d'ici, le manteau de neige accroché aux sommets, présent jusqu'à la fin juin, paraît plus à notre portée et en tout cas plus proche, comme les champs d'oliviers et la vigne qui bordent autour la ville. Car ici, comme ailleurs en Crète, le vin et l'huile se font presque tout seul, depuis des millénaires, de la même façon : un vin mythique, puissant, aussi pur que l'air des grandes montagnes, une huile aussi parfumée que les champs fleuris à Pâques, aussi grandiose que la liturgie orthodoxe,…
Petit, Vamos ne possède pas beaucoup de ruelles. Au cœur de l'agglomération, passent principalement deux routes : l'ancienne route nationale, celle qui reliait autrefois La Canée à Rethymnon , avant que la voie rapide ne soit mise en service entre La Canée et Heraklion , et la transversale, qui assure la jonction, au sud, entre cette voie nationale et au nord, avec la presqu'île. Cette dernière est tracée en ligne droite, et conduit le visiteur, dans le sens de la descente, vers la partie basse, là où se trouvent les plus belles bâtisses. L'école, les bâtiments administratifs, le jardin public et les commerces se situent en haut. L'église, la pompe à essence, un magasin de pâtisseries et la fabrique des pâtes, se trouvent dans le bas.
C'est dans cette partie basse de la ville que la présence de quelques voitures de location, voire d'une plaque d'immatriculation étrangère, peut, à première vue, surprendre. Elle est la marque cachée d'une des nombreuses facettes de ce que la Crète peut offrir comme tourisme alternatif. Nous nous trouvons là dans un quartier dont le retour à la vie est dû à une idée simple, saluée en 1995, lors d'une visite du président de la commission européenne, Santer, dans l'île : encourager le tourisme culturel, respectueux des traditions, des coutumes et des valeurs locales, en utilisant ce patrimoine commun comme argument de vente des services aux visiteurs, Grecs ou étrangers.
Ainsi est donc née, il y a cinq ans, l'association Vamos s.a., dont le but est de gérer la location de vielles maisons restaurées du village, proposer des produits locaux à la vente, y compris par correspondance, faire goûter des plats régionaux dans une taverne dont ils assurent la gestion. Côté hébergement, 18 propriétaires ont procédé à la rénovation de leur maison selon les règles de l'art traditionnel, sans omettre de les doter de tout le confort nécessaire au touriste le plus exigent. Un petit hôtel - anciennement un pensionnat de jeunes filles - complète les capacités d'accueil, dont les chambres sont proposées toute l'année aux groupes comme aux individuels. Compte tenu de la qualité de l'offre, les prix - 12 000 drachmes/jour pour une chambre avec salle de bain à l'hôtel, 18 000 drachmes/jour dans une maison d'hôte (respectivement 240 et 360 F) - ne paraissent pas excessifs. Côté alimentaire, la fabrication artisanale de biens de pâtes ou de confitures, suivant les recettes de jadis, est proposée à la vente.
Animée par une dizaine de natifs de Vamos, aujourd'hui installés à Athènes, cette association est née peut-être d'un sentiment de vanité : celui de rappeler le passé glorieux de cette bourgade, au temps de l'occupation ottomane, quand sa position stratégique lui a valu d'être choisie place et lieu du commandement de l'occupant. Elle recueillit néanmoins plusieurs originalités. La première est de ne pas posséder de patrimoine : les maisons appartiennent à des propriétaires privés qui s'engagent à réserver à la location, leur demeure, une certaine période de l'année ; quant à l'hôtel, qui fonctionne toute l'année, il appartient au village.
Des sociétés de tourisme scandinave et hollandais ont compris l'intérêt que leur clientèle pouvait manifester face à cette expérience. Habituellement, les touristes du nord de l'Europe recherchent ce type de voyage intelligent, qui se situe à l'opposé du tourisme de masse, pratiqué couramment au bord de la mer en Crète, et le plus souvent, par des non professionnels du tourisme. Et en fait, les résultats sont concluants, puisque les chambres et les appartements offerts à la location ont, aux dires des responsables de l'association, un taux de remplissage honorable.
Autre originalité, les emplois locaux suscités. Au total, une vingtaine de personnes travaillent directement pour les activités liées soit à la fabrication des pâtes, de confitures ou du savon, soit à l'accueil, à la vente des produits au détail, à la taverne ou au café. L'association propose en outre aux touristes de différents programmes d'activité, comme les cours de cuisine crétoise avec le concours des " vamoisans ", la participation aux vendanges (en principe, à la fin septembre), des cours de peinture et de céramique sous la direction des artistes locaux, des leçons de danses crétoises, des cours de langue grecque,…. la liste n'est pas limitative. De plus, tous les ans au mois d'août, Vamos organise un festival international de musique populaire
.

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