µ Voici les extraits des articles  du Bulletin N°17 de l'association.
troisième trimestre 2002
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SOMMAIRE DU N° 17


Editorial: Gerard LABONNE  Traduction D.M: 



 

 

Editorial

POUR LE MEILLEUR ET CONTRE LE PIRE
 

Vous trouverez dans ce dernier numéro de l'année 2002 deux témoignages de voyages en Crète effectués par deux familles françaises au cours de cette année. Deux voyages et deux ressentis diamétralement opposés. L'un exprimant plaisir et sérénité, l'autre traduisant horreur et peur. Si le premier nous conforte dans notre volonté de faire connaître la Crète, sa beauté, ses traditions, ses valeurs, le second nous désole, nous révolte ; nous ressentons l'aventure vécue par cette famille française comme un coup de poignard contre la Crète, une atteinte à la dignité, contraire à la tradition crétoise qui entraîne notre exigence de clarté et notre demande de cessation immédiate des poursuites.
Nous resterons vigilants parce qu'aujourd'hui comme demain, nous poursuivons notre action pour que la Crète reste une terre attrayante, pleine d'agréables surprises, et qui mérite d'être connue. C'est avec cette intention que notre association a programmé une série d'initiatives pour l'année 2003 lors de sa quatrième assemblée générale le 12 octobre dernier. Expositions, conférences, concert, voyages sont inscrits au menu de nos activités; et un nouveau journal, pour de nouveaux contacts. Culture, échanges, respect, sont les ingrédients de notre passion. Passion lucide et non mariage de raison, pour le meilleur et contre le pire.


Gérard LABONNE
 

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Récit de voyage : Escapade en famille

 

La Crète avec des enfants en bas âge ? C'est possible. Une bonne organisation, l'arrière saison pour ne pas avoir trop chaud, des amis connaisseurs et le tour est joué.

Tout d'abord présentation de la famille :
- Tom, 4 mois, bébé rieur aux cuisses potelées ;
- Titouan, 4 ans, photographe débutant ;
- Jean-Luc et Cécile, parents comblés, désireux de faire partager à leurs enfants le goût des voyages ;
- et Yaya, ours bleu et blanc, globe-trotteur à ses moments, le meilleur compagnon de mon fils Titouan également.
Car c'est accompagnés de Yaya que nous sommes tous partis pour une semaine fin octobre en pays crêtois.

....

Les enfants en Crête sont adorés. Partout où nous nous sommes rendus, hommes, femmes, grands-mères, grands-pères, Tom et Titouan avaient droit à un sourire, une parole, un geste affectif, un cadeau.
Pour notre part, nous conserverons longtemps en mémoire ce premier voyage en famille à l'étranger. La Crète se prête très facilement à des séjours familiaux et nous ne pouvons que vous inviter à emmener dans ce pays nos petites têtes blondes rien que pour voir le pétillement dans les regards des Yayas...



regard sur la nature crétoise. Titouan


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Récit de voyage: Des journées d'horreur

 

Voici des extraits de la lettre adressée à monsieur l'Ambassadeur de Grèce en France par monsieur Michel GOTTERO de La Brigue (06) :

" En compagnie de ma femme et de mes deux enfants, nous avons entrepris de faire le tour de La Crète à pied au mois de juillet. Le 15, nous sommes arrivés à Péveli et comme cela nous arrive souvent en France au cours de nos randonnées, nous décidons de dormir à la belle étoile
(...) Vers 7h 45 ou matin, trois policiers nous interpellent, ainsi que dix-sept personnes." Camping is not allowed " : ce sera la seule explication que l'on nous donnera.
(...) Nous sommes embarqués dans des véhicules 4.X-4 et arrivons au poste de police de Spili
(...) Les interrogatoires traînent en longueur. Un policier hurle, mon fils a peur. il a envie de vomir, il fait plus de 30°C.
(...) Le policier me demande de signer quatre exemplaires de ma déclaration. Je refuse. Il s'énerve. Je signe. il est 13h on nous annonce que nous allons être amenés au poste de police de Rethymnon, a 40 kilomètres, pour une prise d'empreintes digitales. Ma femme et mon fils sont libres
(...) Tous nos échanges se font à l'aide de cris proches des hurlements de la part des policiers. Nous demandons a téléphoner à nos ambassades
(...) une seule personne, une italienne, sera autorisée a le faire. La tension est a son comble, on crie, on hurle
(...) Nous nous entassons dans un fourgon
(...) A notre arrivée au poste de police de Rethymnon, (es interrogatoires reprennent. Nous attendons en plein soleil
(...) Un policier m'interdit m'acheter une bouteille d'eau. C'est enfin mon tour. Je signe des cases blanches
(...) J'ai droit à plus de soixante prises d'empreintes digitales et a trois photos anthropométriques
(...) Je suis fiché comme un criminel pour avoir dormi a la belle étoile.
(...) A 17hnous sommes libres. Nous apprenons que nous serons appelés dans quelques mois pour être jugés au tribunal et que nous risquons une amende de 170 euros
(...) J'appelle l'ambassade de France a Athènes. On me dit que je n'aurais jamais du signer des papiers sans savoir exactement ce qu'il y avait d'écrit
(...) Si je dois retourner en Crète dans quelques mois pour passer au tribunal, il faudra que Je me fasse défendre par un avocat, payer les billets d'avion, l'hôtel, les frais de séjour, l'amende...et surtout je serai sûrement condamné. Or étant enseignant je risque alors de perdre mon emploi en France pour avoir passé une nuit dehors en Crète".

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Panaghia Kera de Kritsa (XIIIe-XIVe siècle)

 

 

A une dizaine de kilomètres à l'ouest d'Aghios Nikolaos, un peu avant d'arriver au village de Kritsa, apparaît, sur la droite, la belle église byzantine de la Panaghia Kéra. Son architecture complexe et son allure étonnante en font l'un des exemples les plus attachants de l'art byzantin en Crète.

L'église de la Panaghia Kéra se composait à l'origine d'une nef unique (XIIIème siècle), surmontée d'une coupole qui repose sur quatre piliers et un haut tambour cylindrique, caractéristique des dernières églises byzantines. Deux nefs latérales, voûtées en berceau, ont été ajoutées ultérieurement au Nord et au Sud. Ces ajouts du XIVe siècle ont été renforcés par des contreforts qui donnent à la Panaghia Kéra sa ligne si particulière. Elle ne se dresse pas, elle s'étale, elle prend la place, et on a, en la voyant, une impression d'immuabilité, due peut-être à la présence des grands cyprès qui l'entourent, symboles d'immortalité.

On aborde l'église par la façade orientale qui se termine par trois absidioles dont les trois fenêtres très étroites et ne laissant passer que peu de lumière, sont les éléments les plus décoratifs de cette architecture qui affiche une extrême sobriété.

Toutes les surfaces intérieures de l'église sont ornées de fresques, bien conservées, sans doute grâce à des artisans locaux,. Elles sont contemporaines des trois étapes de la construction ce qui donne un intérêt particulier à l'ensemble. En effet, la décoration illustre l'évolution de l'art de la fresque du style archaïque des peintures de la nef primitive, à celui "renaissant" des fresques des nefs sud et nord. Des éléments paysagers, des objets du quotidien meublent de plus en plus les scènes leur donnant réalisme et profondeur visuelle. A noter également l'évolution des thèmes abordés : alors que dans la nef centrale les thèmes sont tirés de l'Evangile, comme cela se faisait dans toute église byzantine, dans la nef sud, dédiée à Sainte Anne, le schéma ornemental traditionnel est remplacé par la suite de la vie de la sainte, même à l'endroit réservé à l'ascension, ce qui est particulièrement rare ; il en est de même du Jugement Dernier, dans la nef nord, dédiée à Saint Antoine.

.../...

(Horaires de visite : Jours ouvrables 8h45-15h, jours fériés 9h-14h)

le plan général de la Panagiai Kera.


A
B
4
6
11
19
25
vue
arrière.
vue
avant.
Le baiser de Joachim et d'Anne.
La Presée des Ames.
L'Immaculée Conception.

La
Cène.

Le
Paradis.

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